(prise) angela sarafyan

c'était un amour intense et euphorique, rencontrés jeunes, ils n'ont jamais cessé de brûler les étapes. car c'était là ce que représentait leur histoire : un incendie. et rien ni personne ne semblait à la hauteur de leur passion. elle s'est abandonnée à lui comme il s'est ouvert à elle. norma sait la couleur de ses souffrances, la dureté de ses démons, les horreurs commises et l'ombre que reed emporte partout où il passé. il (est) était l'amour de sa vie, qu'importe cette rage latente qu'elle sentait pulser dans ses veines et qui l'impressionnait parfois. à ses côtés, norma a traversé les plus belles années de sa vie tout comme elle lui a offerte les pires. au décès de leur fille pourtant, leurs liens se sont consumés dans le silence et la douleur. ils n'étaient même plus capables de croiser le regard de l'autre. s'ils partageaient la même maison, le même lit, le même chagrin - tous deux sont devenus des inconnus. une part d'elle n'a pourtant jamais cessé d'y croire mais lorsque norma est à nouveau tombée enceinte et parce qu'elle ne se savait plus capable d'être mère, celle-ci a mis fin à sa grossesse sans en dire un mot. en privant reed de cette souffrance, c'est sa propre âme qu'elle a laissé se noyer dans l'immensité de ses mensonges. parce qu'elle craignait ce qu'ils étaient en train de devenir, norma et reed se sont séparés. aucun des deux n'a tenté de faire des histoires. il n'y a pas eu un cri - les plus grandes douleurs sont celles qui ne font aucun bruit.